Sur la route d'Ushuaia- part 1

Publié le par no-mad-experiment

Sur la route d’Ushuaia – Partie 1

Nous rentrons  dans le vif du sujet en nous lançant enfin sur la route d’Ushuaia soit quelques milliers de kms à parcourir entre le Chili et l’Argentine. Nous ne savons pas exactement quel  sera notre parcours même si nous avons en tête les grands axes, les rdv à ne pas manquer, les lieux incontournables …. Mais nous savons aussi que les rencontres sur le chemin ou les imprévus feront partie du voyage … alors pas de plan au km prêt et laissons la route se faire au fur et à mesure.

Notre premier rendez vous est avec Eliane et Michel que nous devons rencontrer au alentour du 16 janvier vers Puerto Montt. Nous avons donc du temps devant nous et décidons de suivre au plus prêt la côte: Tunquen, El Quisco, Isla Negra, Reserva National El Yali …

 

PICHELEMU : capitale officielle du surf, avec son immense plage de sable noir ou l’on pourrait passer des heures à observer les familles chiliennes installées ici pour la journée toutes générations confondues.  Ne surtout pas comparer avec les spots de surf Australiens .. ce serait une grave erreur !

La sœur de Thierry, Palou, nous met en contact avec le prof de karaté de Lucie dont le beau frère est installé au Chili … après différents échanges par mail, nous quittons donc la côte et rentrons dans les terres vers Talca à la recherche du « Refuge del Tricahue » qui nous semble très bien situé, au beau milieu  d’une « Reserva national » où nous pourrons faire quelques randonnées. Nous rencontrons donc sur place Dimitri, un belge fort sympathique chez qui nous passons deux nuits en camping. Son refuge, constitué de deux maisons peut accueillir jusqu’à 14 personnes. Nous faisons connaissance sur place d’une famille Franco-Chilienne et de Franck, un français parti pour quelques mois, seul sur son vélo, pour parcourir le sud du Chili.

Nous nous rendons compte que le temps passe très vite, que les kms ne défilent pas si vite que cela et décidons donc de donner rdv à Michel et Eliane à Pucon, nettement plus au nord. En attendant de les rejoindre, et sur les conseils avisés de Dimitri, nous nous rendons à Lonquimay pour effectuer l’ascension de son volcan.

Sur place, nous choisissons SuizAndina : hôtel et refuge tenus par une famille suisse qui a réussi à se créer un lieu paradisiaque.  Nous logeons en camping dans le parc qui nous offre le meilleur emplacement depuis notre départ en Nomad et le luxe d’un accès à une salle de bain chauffée. Il faut que vous vous rendiez compte quand même que la vie sur la route n’est pas toujours très confort. Pourvoir se poser sur une pelouse est déjà à nos yeux plus que sympathique !!

LONQUIMAY : volcan de 2875 mètres d’altitude. Nous traversons des paysages lunaires, pouvons observer des cratères, des anciennes coulées de laves et essayons de se rapprocher au maximum du sommet. Nous arrêtons finalement le Nomad à la hauteur du haut d’un télésiège et commençons notre ascension. Grace à la montre « d’aventurier » de Thierry que lui ont offert ses collègues de travail, nous savons que nous avons environ 1200 mètres de dénivelé à faire en environ, nous a-t-on dit, 3 à 4 heures. Le début est assez simple mais plus nous montons, plus la pente se fait raide et plus la sorte de sable devient des cailloux puis des grosses pierres de lave. Je vous passerai les détails mais Romane, Gauthier et Thierry auront tenu le pari de rejoindre le sommet et auront donc l’honneur de  pouvoir signer en haut le registre des personnes ayant réussi l’ascension. Quand à Camille et moi, nous avons abandonné à 200 mètres du sommet, le long d’une arrête,  prises d’une crise de «délirium », mélange de rires et de pleurs incontrôlables…  les jambes tenaient mais la peur du vide, la peur de l’accident nous a stoppés net et avons refusé catégoriquement de faire un mètre de plus.

PUCON : Incontestablement un autre visage du Chili. La ville est nichée dans un cadre de verdure superbe, entre lac, montagnes et volcans ; nous découvrons ici une ambiance plutôt branchée, des rues entières de boutiques, de restaurants et de cafés. Nous ressentons un côté huppé et chic de familles chiliennes sans doute en vacances et prenons plaisir à flâner dans le centre, à rentrer dans des boutiques de déco, boire un verre et aller au resto .. Michel et Eliane sont au rdv pour notre plus grande joie et c’est donc deux journées très agréables que nous passons ici tous ensemble. Nous nous séparons après le déjeuner du midi, eux reprenant la route direction La Serena et nous reprenant la route du sud. Merci d’être venus nous rejoindre, d’avoir fait ce « grand crochet » pour venir nous embrasser et nous déposer au passage 5kgs de plus de cours pour Gauthier !! Hasta luego.

Nous savons qu’en quittant Pucon, nous allons devoir passer en Argentine pour poursuivre notre route. C’est par le Paso Mamuil Malal que nous décidons de passer et c’est précisément là au milieu de la piste que nous retrouvons Franck et son vélo toujours aussi motivé. Nous lui avons bien proposé de lui épargner quelques kms de montée sur cette piste poussiéreuse mais c’est avec un grand sourire qu’il refusera. Peut-être nous croiserons nous à nouveau ? Bonne continuation à toi.

L’Argentine, elle me faisait rêver et nous voici enfin dans ces terres. .. Junin de los Andes, San Martin de los Andes, Villa la Angostura, San Carlos de Bariloche, El Bolson (avec son penchant hippies), Esquel … pour ceux qui connaissent.

La route des 7 lacs : une alternative entre San Martin et Villa Angostura que nous conseillons vivement… un tracé étroit, accidenté et poussiéreux doté de paysages spectaculaires longeant comme son nom l’indique plusieurs lacs de montagne. Une pensée évidement à tous nos amis amoureux de la nature, « sportifs » ou autres  qui se régaleraient de faire de la marche, de la pêche, du VTT, de l’escalade.. dans ce cadre idyllique.

BARILOCHE : en dehors d’être une destination prisée pour le ski l’hiver, ce sera pour nous également le lieu ou nous décidons de faire une halte à l’hôpital. En effet Romane s’étant fait piquer par un taon quelques jours auparavant, ayant déjà eu droit à une piqure de corticoide, a son visage complètement déformé qui ne semble pas vouloir revenir à son état initial. Il n’y aura pas d’image à l’appuie à la demande de Romane mais sachez que depuis tout est revenu dans l’ordre !

Nous ne pouvons pas traduire en détail tout ce que nous découvrons mais l’Argentine et tout particulièrement cette région des lacs nous dévoile un territoire vaste, très vaste… nous passons régulièrement et très rapidement de paysages désertiques à une végétation luxuriante digne de forêts amazoniennes.  La piste est parfois longue, plus ou moins poussiéreuse mais nous y côtoyons de nombreux guanacos (une espèce de lama), des sortes d’autruches, des aigles etc. Nous ne nous lassons pas de rouler sur ces étendues de terre, curieux de découvrir ce qu’elles peuvent encore nous offrir.

Bientôt la Carretera Australe qui doit nous emmener vers d’autres horizons, vers d’autres sommets … 

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