Buenos Aires

Publié le 26 mars 2012 par no-mad-experiment

Buenos Aires

Il y a des lieux comme ça qui marquent, qui vous transportent, dont vous savez très rapidement que vous voudriez déjà y revenir alors que vous ne l’avez pas encore quitté. Buenos Aires en fera partie !

Nous récupérons comme convenu, nuestro amigo Févro à l’aéroport où nous lui réservons un bel accueil avec pancarte et beaux sourires. Nous sommes en effet très heureux de savoir que nous allons découvrir cette ville avec lui. Laurent (Févro) nous avait déjà rejoints, il y a 15 ans, au Népal et s’était promis de tout faire pour nous rejoindre lorsqu’il a appris notre projet du tour du monde… voilà qui est fait…. Muchas gracias à sa femme et à sa fille de lui avoir permis cette escapade parmi nous!!

Nous nous installons dans une maison de location dans le quartier de Palermo Viejo, l’un des plus branché de la capitale. C’est Thierry qui s’est occupé de tout et c’est une réussite à 100%. Nous tombons tous sous le charme de cette demeure, de son propriétaire (cela me concerne un peu plus) et du quartier qui propose une vie nocturne très plaisante. Peut-être est-ce parce que l’on passe des semaines « nature » plongés dans de grandioses paysages au milieu de nulle part, que nous apprécions d’autant plus les « richesses » de la ville ? Quoiqu’il en soit, nous avons la banane, les gens sont beaux et sommes prêts à arpenter Buenos Aires de long en large.

Palermo Viejo : quartier chic dont les bâtiments anciens sont pleins de charmes et de caractère. On imagine aisément réhabiliter celui de droite, non celui de gauche nettement plus coloré pour y faire sa propre maison… je vous rappelle que Laurent travaille dans l’immobilier et moi-même grande rêveuse, je n’ai aucun mal à m’imaginer m’établir ici. Les yeux pétillent devant les vitrines, les papilles se dilatent à la lecture de certains menus. Nous passons donc beaucoup de temps dans « notre quartier » à parcourir les boutiques de designers, à dénicher la bonne affaire, à retenir les filles dans les achats impulsifs ou encore à parcourir les rues pavées pour un petit apéro pour enfin se relaxer en terrasse sur la Plaza Serano afin de déguster un bon repas. Palermo Viejo est un véritable coup de cœur, si vous envisagez un séjour à Buenos Aires, n’hésitez pas une seconde à vous trouver un pied à terre au sein de ce barrio.

San Telmo : un autre quartier très sympa, un peu moins chic mais avec une atmosphère également très appréciable. Les antiquaires sont là, le Mercado San Telmo donne la possibilité de chiner, la Plaza Dorrego bien ombragée offre des démonstrations de Tango endiablées. San Telmo pourrait être le Montmartre d’il y a 20 ans que j’ai connue lorsque j’y vivais, un peu bohème, un peu artiste ; Palermo Viejo serait plus proche de l’actuel 18ème, plus B.O.B.O

Nous louons pour une après midi des vélos, www.labicicletanaranja.com , nous permettant de partir de Palermo Viejo pour rejoindre el microcentro de BA. Les pistes cyclables sont nombreuses et sans danger à part peut-être lorsque Thierry nous fait prendre la plus grande avenue du monde : Av 9 de Julio (140 mètres de large) .. Ballade en vélo très agréable jusqu’à ce qu’un orage se mette en route, un orage d’été très violent qui nous a contraints de nous réfugier dans un café pour prendre un gouter.

Nous irons également nous promener du côté du port. Puerto Madero a réhabilité d’anciens entrepôts donnant au port de plaisance un certain cachet et proposant de belles terrasses pour diner ou prendre un verre. Un peu plus loin nous atteignons la Reserva Ecologica Costanera Sur, site de prédilection pour courir, pique-niquer. Nous n’en ferons rien… trop chaud, trop de moustiques … nous nous contentons de nous promener dans ce cadre de verdure.

Nous voulions pour ce séjour nous concocter un programme riche et diversifié.

Direction la Confiteria Ideal pour Milonga et cours de Tango. Le principe est simple : un professeur prend en main un petit groupe d’une dizaine de personne pendant 1h30 et essaie de vous inculquer les pas de base, le tout dans un cadre magnifique. Pas facile mais tout le monde joue le jeu. J’ai différents partenaires, mon homme un peu raide, Laurent avec qui j’ai des fous rire, mon fils très très appliqué et sérieux et parfois le professeur que je n’ai qu’à suivre. Le cours fini, la salle s’ouvre à d’autres personnes et c’est la Milonga qui commence, sorte de bal où tous, seuls ou accompagnés, viennent pour l’amour du Tango. On nous propose de grignoter et forcément on observe les différents couples, les bons comme les mauvais. Un moment de complicité très sympa à partager en famille, entre amis, en couple ou tout seul sachant que sur place vous savez que vous aurez le choix dans les partenaires. On vous le recommande !!

Direction La Boca : quartier populaire qui n’a pas très bonne réputation et où l’on vous demande de pas aller. Pour autant c’est dans ce quartier que se trouve La Bombonera, stade de foot de l’équipe de la Boca Juniors, ancienne équipe de Mr Diego Maradona. Nous nous étions dit que nous voudrions faire un certain nombre d’événements sportifs lors de notre tour du monde, nous avons loupé un match de Rugby avec son AKA en Nouvelle Zélande, il était inconcevable de ne pas assister à un match de foot en Argentine. En cherchant bien, Thierry a également fait carton plein en nous dénichant des places pour voir un match de la Boca Juniors contre Fluminens de Rio. Argentins contre Brésiliens, le spectacle ne pouvait être que très animé. Malgré les recommandations de ne pas afficher son soutien au Boca pour éviter les intercalations avec les Brésiliens, nous n’avons pas pu nous empêcher d’offrir à Gauthier un maillot de foot aux couleurs locales. Nous voilà partis, Févro un peu anxieux de se retrouver pour quelques heures au milieu de 70.000 personnes, Thierry et moi ravis d’offrir ce spectacle à notre fils et d’y assister et Gauthier fier et heureux d’avoir l’occasion d’assister à un match entre Argentins et Brésiliens. (Les filles seront restées à la casa pour s’offrir une crèpe party et DVD). Très vite, nous nous rendons compte que l’ambiance est cordiale, qu’il y a beaucoup de famille avec de jeunes enfants … que le spectacle commence. Lorsque l’équipe rentre dans le stade, c’est feu d’artifice et lâché d’un millier de papier jaune et bleu dans le ciel accompagnés des acclamations des supporters. Ce que l’on retiendra surtout ce sont les chants, non pas des cris d’encouragements ou d’insultes, mais de vrais chansons avec paroles et refrain sur un rythme soutenu. Bilan : Défaite de La Boca 1- 2 pour Fluminense. Bravo aux Brésiliens. Bravo aux Argentins… et bon point pour l’esprit sportif !!

EL Tigre : sur les conseils de notre propriétaire qui nous met en relation avec l’un de ses amis, nous partons passer la journée au vert sur le Delta del Tigre. A environ 40 mns du centre de Buenos Aires, nous sommes récupérés par Gonzalo qui nous embarque dans son bateau pour nous faire découvrir son lieu de vie. Nous penserons très fort à notre ami Mouloud (pour les intimes) avec qui nous avons eu l'impression de partager cette journée grâce à la ressemblance plus que troublante et aux attitudes de notre guide. Nous naviguons ainsi sur El Rio de la Plata et sur le Parana et découvrons les maisons sur pilotis et demeures coloniales. Incroyable de se retrouver ainsi en moins d’une heure sur ces canaux paisibles où les bateaux sont les uniques moyens de transport. L’eau y est marron et la végétation dense est digne d’une forêt tropicale. On sent ici que certaines familles Argentines ont les moyens et que s’offrir une maison secondaire n’est pas à la portée de tous. A nos amis baroudeurs : si vous avez un peu de temps devant vous, prenez le temps de parcourir ce delta et prévoyez d’y passer quelques nuits … sans doute un très bon plan avant de reprendre les chemins poussiéreux.

Colonia Del Sacramento : A 50 kms en ferry de Buenos Aires sur les rives du Rio de la Plata, l’Uruguay nous tend les bras et nous ne pouvons nous empêcher de recevoir un nouveau Tampon sur notre passeport. Afin de profiter également d’une soirée sur place, nous décidons d’y passer une nuit. Févro nous dégotera un établissement très « chic » : auberges de jeunesse avec patio intérieur et dortoir douillet … il s’agit évidemment d’un peu d’ironie sachant que je retrouverai Févro dans le patio vers trois heures du matin histoire de prendre le frais. On ne sait pas encore si ce sont les ronflements de nos colocataires, la chaleur ou le bruit du ventilo … mais la nuit ne fut pas très reposante. Quoiqu’il en soit pas de regret à avoir ; nous avons apprécié le charme du Barrio Historico, de cet ensemble colonial et de ses rues pavées. Il s’agit également d’un lieu de refuge pour certaines familles Argentine où il fait bon de venir passer le week-end. L’atmosphère y est paisible, les gens sortent le soir venu leurs chaises dans la rue pour prendre le frais, boire du maté et tout est « tranquile ». Nous ne pourrons vous dire si l’Uruguay est à l’image de Colonia sahant que nous n’aurons plus l’occasion de rentrer dans ce pays. A approfondir donc lors d’un prochain voyage

Nous conclurons notre séjour à Buenos Aires par la visite des Majuline, famille française qui comme nous est partie pour une année scolaire. Nous avions échangé quelques mails et avons eu la bonne surprise de pourvoir se rencontrer ici. Nous les convions donc à passer une soirée avec nous et faisons connaissance de Jules (CM2 ), d’Eliott (CP) et de leurs parents. C’est toujours très agréable pour pouvoir échanger nos expériences, nos différents trajets et de partager quelques conseils. Bonne route à vous les Majuline !!

On dit que le malheur des uns fait le bonheur des autres … explication …

Nous avons dû en effet prolonger notre séjour de trois jours pour la plus grande joie de tout le monde, un peu moins de Thierry. En effet, on a essayé de fracturer la vitre du Nomad qui heureusement a résisté. Pour autant nous ne pouvions pas la garder ainsi et prendre le risque qu’elle se brise entièrement. Le véhicule n’étant pas vendu ici, la seule solution était d’acheter une vitre en France et de se la faire livrer en Argentine par DHL. Au passage, un grand MERCI à Dany, le papa de Févro qui s’est occupé de tout pour nous en France. La vitre est bien arrivée, en un seul morceau mais ce fut pour Thierry un véritable parcours du combattant pour pouvoir la récupérer. La douane Argentine la bloquant, Thierry a passé environ 8 heures entre les services DHL, la douane, et une multitude de bureaux à l’aéroport en donnant au passage quelques billets. Il avait connu les services administratifs au Chili pour récupérer le Nomad, l’administration Argentine n’est vraiment pas plus simple. Nous espérons ne pas avoir à connaitre cette expérience en Bolivie ou au Pérou …